Joël
RIV 2016, Partie 1: "En tête de course"
Les propos évoqués dans ce résumé et les différentes analyses qui vont suivre au terme du RIV et de la saison Suisse des rallyes 2016 n'engage que son auteur, et débute avec la première partie "En tête de course".

"A tout seigneur, tout honneur". Je commencerai par les champions Suisses fraîchement titrés pour la seconde fois après leur sacre de 2014. Dans leur jardin, Sébastien Carron et Lucien Revaz avaient peut-être plus à perdre qu'à gagner, mais suite au retrait de la manche Valaisanne du calendrier ERC au profit d'un nouveau partenariat avec le TER qui, à vrai dire, n'a pas attiré de grosses pointures du rallye européen en Suisse, l'équipage de la célèbre Ford Fiesta jaune se retrouvait dans la situation inverse où le rêve de victoire à domicile devenait bel et bien réel !

Il n'y avait plus qu'à concrétiser ce que l'équipage a fait de main de maître face à la concurrence emmenée en premier lieu par le jeune et sympathique pilote transalpin Fabio Andolfi au volant de la toute nouvelle Hyundai i20 R5.
Après les 9 km de première spéciale, la Ford flanquée du numéro 1 a terminé avec 5 secondes d'avance sur le pilote Italien. Au terme de la première ronde matinale, après la désormais fameuse spéciale des Casernes, Sébastien Carron a déjà creusé l'écart et possède 17 secondes sur son poursuivant immédiat Fabio Andolfi.

A l'arrivée de la première journée, Sébastien est en tête avec 11 secondes sur Andolfi et sa Hyundai, puis suivent le Tchèque Jan Cerny sur une Skoda Fabia à déjà près de 31,7 secondes ainsi que le surprenant Jérémie Toedli, également sur Skoda à 32,1 secondes du leader. A relever que Florian Gonon, sur une vieillissante Peugeot 207 S2000, est à la lutte pour la 5ème place avec la Ford Fiesta R5 de Pascal Perroud.

En terminant leader de la première étape, Sébastien Carron se voit dans l'obligation de s'élancer le premier et ainsi d'ouvrir la route, au départ du second jour de course, tout en résistant à la pression du jeune italien. Hélas dès le premier virage, Sébastien effectue un 360° et perd de précieuses secondes.
C'est avec seulement 2,9 secondes d'avance que l'équipage Valaisan s'élance sur l'épreuve spéciale la plus longue et la plus attendue de tout le rallye, la mythique épreuve "des Cols" avec ses 33 km partagée entre asphalte et terre, et qui comme la tradition le veut, est souvent le "juge de paix" du rallye. Et la tradition ne faillit pas à la règle puisque à mi-parcours, la Hyundai i20 du pilote Italien s'immobilisa suite à une sortie de route en raison d'un problème mécanique, provoquant du même coup la neutralisation de la spéciale durant plusieurs minutes.

La "voie royale" était donc ouverte pour Sébastien et Lucien qui n'avaient plus qu'à "gérer" lors des 3 derniers chronos, avec le luxe de monter sur le podium d'arrivée à Martigny, possédant une avance de 40 secondes sur le tchèque Jan Cerny et 41 secondes sur la révélation de ce rallye, Jérémie Toedli, qui en a étonné plus d'un. Nous reviendrons ultérieurement sur la performance du jeune Neuchâtelois.

Quelques chiffres en conclusion : la spéciale la plus rapide a été parcourue à une vitesse moyenne de 122,29 km/h par Fabio Andolfi ex aequo avec Jan Cerny (il s'agit de la spéciale numéro 7 Hérémence Val des Dix). A contrario la spéciale la plus lente et la plus décriée est la spéciale des Casernes 1, avec la moyenne la plus rapide pour Jan Cerny soit 68,39 km/h. D'après une information qui reste encore à confirmer, cette épreuve spéciale peu aimée par certains pilotes ne devrait plus faire partie du rallye à l'avenir.
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